Editorial du N°1 des Révoltes logiques, janvier 1975(Membres du collectif: Daniele et Jacques Rancière, Geneviève Fraisse, Jean Borrel...)
« Révoltes logiques voudrait simplement réentendre ce que l'histoire sociale a montré, restituer, dans ses débats et ses enjeux, la pensée d'en bas. L'écart entre les généalogies officielles de la subversion - par exemple l'"histoire du mouvement ouvrier" - et ses formes réelles d'élaboration, de circulation, de réappropriation, de résurgence.
La disparité des formes de la révolte.
Ses caractères contradictoires.
Ses phénomènes internes de micro-pouvoirs.
Son inattendu.
Avec l'idée, simple, que les luttes de classe ne cessent pas d'être, pour n'être pas conformes à ce qu'on apprend à l'école (de l'État, du Parti, ou du groupuscule) [...]
Révoltes logiques [...] essaiera de suivre les parcours et les chemins de traverse de la révolte, ses contradictions, son vécu et ses rêves. »
Editorial du N°5, printemps-été 1977
"La «leçon» de l'histoire consiste, au mieux, à « reconnaître le moment d'un choix, d'un imprévisible, bref, l'émergence d'une liberté ; [à] tirer de l'histoire non des leçons ni exactement une "explication" mais le principe d'une vigilance à ce qu'il y a de singulier dans chaque appel de l'ordre et dans chaque affrontement.»