Les Indes noires, c’est le titre d’un Jules Verne. J’avais
emporté ça, pour les quinze heures d’avion, mais ça se passe
sous terre, vers l’Écosse, dans des mines de charbon
abandonnées. Quelque chose comme, mais sous une
coupole sombre, ce qu’on traverse un dimanche de février,
en allant en taxi vers Roissy : enfilades d’usines cassées entre
les empilements de chair vivante, et des halls ultramodernes
où tout se fait sans l’homme. Et puis Roissy, machine froide :
dès Dubaï, l’escale, on est surpris du peu de mal qu’on a à
oublier tout ça, le froid, le gris, même si aller d’une usine à
une autre n’importe où, c’est toujours la même machine qui
nous attendait au bout ; le travail partout se ressemble, c’est
nul.