poème à la ligne 5
il y a toujours
-est-ce un bonheur ? –
quelque chose qui vient
-in extremis ? -
rompre
l’enchantement hypnotique
de la rivière :
l’éclat bleu électrique d’un martin pêcheur
rasant l’eau comme un « Spitfire »
des BD de guerres d’antan
une vache se soulageant fort bruyamment
dans le pré
un serpent d’eau
-tête périscope levée dans le courant –
qu’un rat devait guetter sur la rive
puisqu’il l’attrape
à peine a-t-il accosté
une libellule follette
qui percute le scion
et plouf telle la grenouille de Bashô
se pète la goule
dans la rivière
une enivrante odeur de foin
soulevée
par un « petit coup » de vent
alors de tes doigts empoissés
d’amorce
et de glaires de poiscailles
tu te roules un clope
maladroit
soudainement revenu
au monde réel
et ses poisons ordinaires
mercredi 13 juillet 2011