JOËL BASTARD
Les couvertures contemporaines / Le principe souterrain
"Nous accumulons des strates et des strates de connaissances. Le pied de l’enfant cognera la pierre du matin. Cognera encore une fois la pierre du matin. Nous ne savons rien de plus que cette dernière illusion dense ! Un éclat de rire défait les auréoles et nous nous endormons les bras sur l’essentiel. Il regardait de loin les réveils, les tendances actuelles, les dernières levées. Qui parlait à sa place ? Toute son absence était aux aguets de lui-même. L’autre voulait en connaître plus sur son ambition. Réclamait de la matière et du rangement. Réclamait toute l’écoute de la symphonie du siècle en cours."
"Sans forme ni caractère, il ne voulait pas s’avancer vers lui. Restait dans la faille du temps, comme on dit de celle d’un rocher, de celle d’une tempête interstellaire. Comme on dit de celle d’un raisonnement. Dans la faille ! Mais souhaitait-il seulement exister pour apparaître un tant soit peu dans ce temps de la race ? Dans ce temps de la faille ? Il regardait de loin les réveils, les tendances actuelles, les dernières levées. Qui parlait à sa place ? Toute son absence était aux aguets de lui-même. L’autre voulait en connaître plus sur son ambition. Réclamait de la matière et du rangement. Réclamait toute l’écoute de la symphonie du siècle en cours."
"Les fleurs en silence entre nous et nous.
Envahi du temps de sa naissance, il ouvre une porte dans l’enfance et se retrouve, une existence plus tard, la mémoire pantelante, dans son propre verger, un sécateur à la main ! Des abeilles, des demoiselles d’azur, passent d’un temps à l’autre en un léger bruit de transport de masses éphémères."
"Au contraire de ce qui va là et en revient, la pierre, gardienne de tous mouvements et de toutes connivences, porte en elle la densité du voyage et celle de sa propre disparition."